«Cela m’a donné envie d’essayer...» : comment le porno guide nos sexualités
Évacuons tout de suite le débat : la pornographie touche une frange très majoritaire de la population. Son accessibilité est facilitée par les technologies numériques et il suffit de quelques secondes pour satisfaire son envie de voir des acteurs plus ou moins professionnels s’ébattre dans toutes les positions imaginables. Sa banalisation a parfois des effets sombres comme le montrent nos récentes révélations sur de sordides méthodes dans le porno amateur. Mais pour la plupart, les consommateurs de films classés X en ont des usages ludiques et récréatifs. Le principal étant d’être un support masturbatoire.
Une pratique solitaire propice à de nombreux fantasmes. Les sites spécialisés proposent ainsi une multitude de combinaisons de pratiques, de genre, de nombre et de scénarios. A priori difficile de ne pas trouver son bonheur même si la proposition majoritaire peut s’avérer problématique. Les plates-formes les plus populaires mettent systématiquement en avant une production faites par et pour des hommes. Avec pour résultat une érotisation quasi systématique de la soumission féminine et une domination masculine exacerbée.