Concurrence déloyale, investissements colossaux, charge de travail intense : les dessous d'OnlyFans

ladn.eu
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Publié le jeudi 17 déc. 2020

En plus de leur activité de community manager, vidéaste, graphiste, performeuse et businesswoman, les modèles qui travaillent sur OnlyFans doivent gérer la concurrence d’influenceuses bien plus populaires qu’elles. Plongée de l’autre côté du miroir du glam’.

« Je ne compte pas vraiment mes heures, mais je dirais que la gestion de mes communautés de fans sur les réseaux me prend une demi-journée tous les jours, week-end compris. Le reste du temps, je dois aussi gérer mes shootings photo, les retouches, les tournages, arranger mes décors, acheter du matériel et bien évidemment répondre aux centaines de messages que je reçois quotidiennement… » Ce discours qui semble tout droit sorti de la bouche d’une startupeuse en pleine croissance est en fait tenu par PiaLora, modèle de photo érotique sur les réseaux et petite copine virtuelle de près de 500 clients.

Comme 450 000 autres travailleuses du sexe, cette jeune fille tatouée officie principalement sur OnlyFans, « l’Instagram porno » qui permet à n’importe qui de vendre du contenu contre un abonnement payant. Devenue très populaire au cours du premier confinement, la plateforme se traine une double réputation. D'un côté, l'application est vue comme un outil émancipateur pour des femmes voulant faire le commerce de leur personne, sans dépendre de boîtes de production véreuses. De l'autre, le réseau est de plus en plus décrié par ses utilisatrices qui doivent sans cesse s’adapter aux changements de règles, aux contraintes de visibilité et à un système de promotions entre modèles qui s’apparente presque à un système d’arnaque pyramidale.

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