Deux journalistes décrivent au Sénat le milieu «terrifiant» de la pornographie
Protéger les actrices et encadrer les productions : la délégation aux droits des femmes du Sénat a entendu jeudi deux journalistes ayant enquêté sur le milieu «terrifiant» de l'industrie de la pornographie, en émettant le souhait de mieux la réguler.
Robin D'Angelo, auteur du livre Judy, Lola, Sofia et moi, a raconté son infiltration sur des tournages, présentée par la présidente (UDI) de la délégation Annick Billon comme «glaçante et terrifiante», car elle révèle les «conditions sordides de fabrication du porno dit amateur». «Les diffuseurs font tout pour ne pas être responsables alors qu'ils savent que c'est tourné dans des conditions déplorables», a affirmé le journaliste. La délégation sénatoriale a soulevé la question de la protection des acteurs. «Ce sont essentiellement des femmes très précaires, en grande difficulté économique et sociale qui sont abusées», a indiqué la journaliste Marie Maurisse.