LES FRANÇAIS ET LA SOUVERAINETÉ NUMÉRIQUE
Données personnelles, tous concernés ? Aujourd’hui, plus de deux tiers des Français (69%) affirment être attentifs au traitement qui est fait de leurs données personnelles lorsqu’ils utilisent Internet, preuve que cette préoccupation est, à l’heure du « tout-numérique », considérablement rentrée dans les mœurs. Bien que massif, ce chiffre se révèle toutefois en baisse par rapport à avril 2018, où il s’établissait à 81%, bénéficiant sans doute de l’entrée en vigueur du RGPD (règlement général sur la protection des données) et de l’exposition de sa problématique dans de nombreux médias.
Outre la vigilance à l’égard du traitement de leurs données personnelles, la moitié des Français (49%) se sont déjà demandés dans quels pays celles-ci pouvaient être stockées ; une proportion importante pour une considération au demeurant « technique », qui montre bien la montée de la question de la « souveraineté numérique », dans un contexte où les scandales de fuites de données font régulièrement la une et où les batailles autour du déploiement de la 5G ou de l’essor de TikTok ont révélé à une part de l’opinion l’existence des luttes « territoriales » dans la sphère numérique. Dans cette jungle, aucun pays hôte ne recueille les faveurs d’une majorité de Français : 52% affirment même ne faire confiance à aucun pays pour assurer la protection de leurs données personnelles, quand un quart privilégierait une acteur français (34%) et 10% un acteur européen.